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Villeneuve-sous-Dammartin : le chauffard sous alcool et stupéfiants atterrit derrière les barreaux

Le tribunal correctionnel de Meaux a condamné un prévenu de 33 ans à douze mois de prison, dont huit ferme, pour avoir roulé sous alcool et sous stupéfiants. L’automobiliste – qui n’avait pas le permis de conduire non plus – avait perdu le contrôle de sa voiture et détruit un abribus.

Le 21 février 2023 à 06h45

Il a eu beau afficher son repentir, rien n’y a fait. Un chauffard de 33 ans a été écroué, ce lundi, à l’issue de son procès devant le tribunal correctionnel de Meaux. Et pourtant, l’accident de la circulation sur lequel les gendarmes de la brigade de Dammartin-en-Goële sont intervenus jeudi dernier n’a fait aucune victime. Mais la multiplication des infractions reprochées et le nombre de condamnations déjà prononcées à son encontre par le passé pour des délits routiers – ajoutées à un contexte médiatique – lui ont coûté sa liberté.

Le trentenaire – qui comparaissait pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool – a écopé de 12 mois de prison, dont 8 ferme, avec mandat de dépôt. Sans compter que l’automobiliste, qui roulait sans permis de conduire, avait eu la mauvaise idée, dans un premier temps, de fournir une mauvaise identité aux militaires. Il a donc été condamné à trois mois de prison supplémentaires, pour prise du nom d’un tiers.

605 morts en 2021 en France à cause des stupéfiants

Jeudi dernier, à Villeneuve-sous-Dammartin, le chauffard a perdu le contrôle de sa voiture qui est alors montée sur un trottoir, avant de démolir un abribus. Probablement la conséquence de la vodka ingurgitée peu de temps avant – il affichait une alcoolémie de 0,84 g d’alcool par litre de sang – et du cannabis qu’il fume régulièrement. « Cela se serait passé comment si quelqu’un avait attendu le bus à cet endroit ? », lui a demandé la présidente Emmanuelle Teyssandier. Le prévenu, assisté par une interprète en langue arabe, répétait que c’était « involontaire ». Mais devant l’insistance de la magistrate, il a fini par en convenir : « J’aurais causé le décès d’une personne ».

La vice-procureure Céline Filliol avait requis 15 mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, et trois mois supplémentaires pour prise du nom d’un tiers, ainsi qu’une interdiction du territoire français pendant trois ans, à l’encontre de ce Tunisien en situation irrégulière depuis 2017. La parquetière a clairement fait référence au dramatique accident de la route survenu dans le Sud Seine-et-Marne, vendredi 10 février, causé par l’acteur Pierre Palmade, positif à la cocaïne.

Elle a rappelé que le trio vitesse, alcool et stupéfiants était à l’origine de la majorité des accidents mortels en France et que 605 personnes avaient été tuées en 2021 dans un accident impliquant un conducteur sous l’emprise de stupéfiants. Des réquisitions insupportables pour Me Caroline Desré, l’avocate de la défense : « Votre juridiction n’est pas là pour faire de la politique et surfer sur l’opinion publique ». La présidente n’avait pas caché son état d’esprit au cours de l’audience : « Dans cette enceinte, on juge des gens qui tuent d’autres personnes. Je ne vous laisserai pas mettre un enfant en fauteuil roulant. C’est ma responsabilité ».

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